Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ISTANBUL ... LA TURQUIE, PAR LA PHOTO, LA VIDEO ET LE TEXTE
Newsletter
Archives
ISTANBUL ... LA TURQUIE, PAR LA PHOTO, LA VIDEO ET LE TEXTE
Visiteurs
Depuis la création 931 623
19 juillet 2010

ISTANBUL EN DANGER CHAQUE JOUR

soleil2

La catastrophe dans le golfe du Mexique fait prendre conscience un peu plus aux autorités que la ville d'Istanbul en particulier est en danger.
Chaque jour près de 200 tankers passent les détroits des Dardanelles et du Bosphore.

DSC_0731

Article de Guillamume Perrier, dans Le Monde, début juillet 2010.
La crainte d'une marée noire sur ses côtes pousse la Turquie à réduire le trafic pétrolier dans ses détroits

La marée noire provoquée par Deepwater Horizon, la plate-forme pétrolière exploitée par BP dans le golfe du Mexique, a rappelé à la Turquie la fragilité de ses détroits. "Nous ne pouvons nous permettre aucun accident, en particulier à Istanbul", a lâché le ministre de l'énergie, Taner Yildiz.

Chaque jour, entre 150 et 200 tankers passent le détroit du Bosphore ou celui des Dardanelles, deux goulets qui relient la mer Noire à la mer de Marmara puis à la mer Egée. Ces navires traversent Istanbul et ses 13 millions d'habitants, remplis de pétrole, principalement venu de Russie. Les grandes compagnies pétrolières ont été convoquées par le gouvernement turc, jeudi 1er juillet à Istanbul, pour étudier les moyens d'alléger le trafic et renforcer la sécurité dans les deux passages maritimes. Les représentants de quinze groupes dont BP, Exxon Mobil, Total, ENI, Chevron, Transneft et Rosneft, devaient assister à la réunion. Ainsi que des émissaires venus de Russie et du Kazakhstan, principaux producteurs de pétrole concernés par ces transports. Les géants pétroliers et les pays exportateurs pourraient être mis à contribution, préventivement : le gouvernement veut leur demander d'alimenter un fonds de 16 milliards d'euros pour payer les dégâts d'une éventuelle catastrophe.

"Catastrophe imminente"

La Turquie alerte depuis des années sur le risque de désastre écologique qui menace ses côtes. "La catastrophe est imminente", prédit le responsable du syndicat des marins, Müzaffer Civelek. Plusieurs navires ont fait naufrage en 2009 à l'entrée du détroit du Bosphore et un bilan sur quarante ans fait état de deux pétroliers coulés.

Des accidents sont parfois évités de justesse au beau milieu de la ville et des bateaux de tourisme, là où le détroit fait à peine plus de 500 m de large. En dix ans, le trafic de tankers a augmenté de 130 %, selon le ministre des transports, Binali Yildirim. Chaque année, 50 000 navires et 100 millions de tonnes de brut transitent par les deux détroits, au quatrième rang de ceux les plus fréquentés dans le monde. Environ 2 % de la demande mondiale de brut transite par les détroits turcs, indique Salih Orakçi, le directeur de la sécurité maritime.

"Il est évident que nous ne pouvons pas supporter de voir davantage de pétrole transporté. Les caractéristiques géographiques de notre région ne cadrent pas avec la demande croissante d'or noir", estime M. Yildirim. "La situation n'est plus tenable", insiste le ministre des transports.

La Turquie veut que les compagnies et les pays producteurs "recherchent des routes alternatives" aux détroits, prévient Taner Yildiz, et acceptent les projets d'oléoducs, soutenus par Ankara. La position de carrefour de la Turquie la place au coeur des routes énergétiques qui traversent l'Asie centrale, le Caucase ou le Moyen-Orient, et conduisent l'or noir vers l'Europe et la mer Méditerranée. De nouvelles routes énergétiques traversent d'ores et déjà le territoire turc. L'oléoduc géant Bakou Tbilissi Ceyhan (BTC), financé par BP, qui achemine du pétrole d'Azerbaïdjan et auquel se connectera le Kazakhstan, est entré en service en 2006. Le trafic maritime s'est allégé de 1,2 million de barils par jour.

Un autre oléoduc relie le port bulgare de Bourgas, sur la mer Noire, à celui d'Alexandropoulis, sur la mer Egée. La Turquie a surtout multiplié les accords énergétiques avec Moscou. Le futur pipeline Samsun Ceyhan, en cours de construction, qui traversera la Turquie du nord au sud, pourra transporter 1,5 million de barils par jour. Cet oléoduc est le fruit d'un accord entre l'Italie, la Russie et la Turquie. Le président russe Dmitri Medvedev a dévoilé à Istanbul, en mai, au cours d'une visite consacrée aux dossiers énergétiques, son soutien à un projet de raffinerie, dans le port turc de Ceyhan.
                                 

DSC_0805
Bateau de toutes tailles

Publicité
Commentaires
ISTANBUL ... LA TURQUIE, PAR LA PHOTO, LA VIDEO ET LE TEXTE
Publicité
Derniers commentaires
Publicité