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ISTANBUL ... LA TURQUIE, PAR LA PHOTO, LA VIDEO ET LE TEXTE
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ISTANBUL ... LA TURQUIE, PAR LA PHOTO, LA VIDEO ET LE TEXTE
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19 janvier 2010

ISTANBUL DONNE RENDEZ-VOUS A LA CULTURE EN 2010

ARTICLE PARU DANS LE MONDE DU 16 JANVIER 201O. Istanbul sera un lieu incontournable de la culture européenne en 2010.

En 2010, Istanbul, qui est pour un an capitale européenne de la culture, et ses 15 millions d'habitants vibreront au rythme de 467 projets artistiques disséminés à travers une agglomération hors normes, qui s'étale sur plus de 80 kilomètres et sur deux continents. L'organisation d'un tel événement dans la plus grande ville d'Europe, inauguré samedi 16 janvier par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, est à elle seule un immense défi pour la Turquie, pays candidat à l'Union européenne. Le programme tentera de refléter le bouillonnement culturel intense de la métropole depuis quelques années et d'accompagner les transformations de ce monstre urbain.

Quelques-uns des événements annoncés :
Spectacle d'ouverture. Le 16 janvier, sept concerts sont organisés dans la ville. Un spectacle de son et lumière illuminera les rives de la Corne d'or, où s'allumera un logo géant d'Istanbul 2010.

Le chantier archéologique de Yenikapi. Il a permis de mettre au jour les vestiges de plus de 6 000 ans d'histoire au coeur de la ville : notamment le port byzantin de Théodose. Yenikapi, qui doit devenir un immense terminal ferroviaire, exposera sa "révolution souterraine" en 2010.

Le Musée de l'innocence. Du nom du dernier roman d'Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature et stambouliote, le Musée de l'innocence ouvrira, en juillet, au coeur du quartier de Cukurcuma.

"De Byzance à Istanbul". L'exposition, présentée au Grand Palais, à Paris, en 2009, sera au palais de Topkapi en septembre.

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Istanbul aura d'abord l'occasion de valoriser un patrimoine foisonnant. De nombreux chantiers de restauration de monuments vont être lancés : la péninsule historique, autour de Sainte-Sophie et du palais ottoman de Topkapi, fera l'objet d'une attention toute particulière ; les murailles byzantines de Théodose, en piteux état, doivent être restaurées, même si le projet n'est pas encore bouclé et que la méthode reste à définir. L'Unesco a menacé de rayer Istanbul de sa liste du Patrimoine mondial de l'humanité si rien n'était fait pour son enceinte historique, abîmée par les restaurations précédentes. Ailleurs, une église arménienne en ruine ressuscitera en centre culturel et une ancienne usine à gaz va devenir le pôle artistique de la rive asiatique de la ville.

Mais le choix des sites a déclenché une polémique au sein même du comité d'organisation d'Istanbul 2010. "La culture a tendance à être reléguée au rayon loisirs, ou utilisée pour servir une idéologie, décrypte Korhan Gümüs, directeur des projets urbains au sein du comité d'organisation. Il y a deux risques : essayer de vendre un passé glorifié et utiliser les fonds publics accordés à la culture pour développer le tourisme et les capacités économiques de la ville."

Manifestement, Istanbul échappe difficilement à ces pièges. L'organisation des festivités a été freinée par les lourdeurs bureaucratiques, les conflits d'intérêt et de multiples démissions. "Istanbul 2010 aurait dû fonctionner avec une éthique historique et urbaine, mais on a surtout la dimension marchande et touristique, estime Jean-François Pérouse, universitaire et fondateur de l'Observatoire urbain d'Istanbul. Ce ne sera qu'une goutte d'eau dans la dynamique de transformation de la ville."

LE DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE

Les grands chantiers qui redessinent Istanbul, tel que le Marmaray, un tunnel construit sous le Bosphore, sont déjà lancés. Les découvertes archéologiques réalisées sur le chantier de Yenikapi, où doit être construit le terminal ferroviaire du Marmaray, ont révolutionné la connaissance historique de la ville. Après le travail de sauvetage, que va devenir l'ancien port byzantin ? "Une partie du site peut être conservée, une section peut être incluse à la future gare", propose Korhan Gümüs, dont le souci est d'intégrer l'héritage culturel au développement de la ville.

Pour animer les douze mois, la capitale européenne de la culture se reposera sur des rendez-vous déjà rodés, comme les festivals du film et de jazz. Les concerts d'Eric Clapton ou de U2 trouveront leur place dans la programmation. Garajistanbul, un espace avant-gardiste situé au coeur de Beyoglu, propose une série de performances pour montrer "un autre Istanbul". Les fondateurs de Garajistanbul, Mustafa et Övül Avkiran, viennent de présenter Kassas, une pièce mettant en scène les récits de 46 vendeurs ambulants : fleuriste, cireur de chaussures, vendeur de jus de réglisse ou de parfums...

"Nous pensons que c'est cette diversité qui fait Istanbul, explique Mustafa Avkiran. Nous voulions aussi savoir ce que l'homme de la rue pense d'Istanbul 2010. Mais il n'arrivait pas à prononcer les mots "Istanbul capitale européenne de la culture". La terminologie est trop abstraite." La culture reste encore très élitiste et Istanbul 2010 peine à entraîner dans son sillage les populations périphériques. La décentralisation sera l'un des principaux défis de cette année.

"Les institutions culturelles sont toutes situées dans les arrondissements centraux", constate Beral Madra, en charge des arts visuels. Avec le projet "Arts portatifs", elle veut amener la vie culturelle dans les quartiers qui en sont privés. Un centre d'art a ouvert pour un mois dans l'arrondissement populaire de Küçükçekmece. Selon elle, "2010 n'est qu'un point de départ".

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Commentaires
A
Bravo Gete, ton récit explicatif sur le programme des RV.de la culture à Istanbul en 2010 est complet, j'espère que nous pourrons participer à QQs manifestations lors de nos prochains séjours. Bisous Chantal
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